Hier soir, j’ai passé une très belle soirée avec une copine à moi. C’était bien, nous avons reconnecté comme il y a 4 ans, quand nous nous sommes rencontrées dans un cours de maîtrise. On se voit de plus en plus, depuis son retour au Québec. Elle est française et vient d’obtenir un poste permanent ici. Je suis très contente pour elle.

Je pense souvent que ma vie est compliquer, que c’est normal que tout soit de travers car je sur-analyse tout, tout le temps. Hier, elle m’a montré que la vie des autres peut être bien pire que la notre. Je ne pensais pas qu’un jour je penserais ça mais elle me l’a bien prouvé. Elle est avec un garçon présentement, elle l’aime, mais elle aime aussi son ex. Elle n’arrive tout simplement pas à l’oublier. Son nouveau copain n’a pas beaucoup de chance. Il perd d’avance, sans compter son mauvais caractère et les crises et la pression qu’il lui met sur les épaules.

Ça m’a fait réfléchir à ma situation amoureuse à moi. Les gens qui me connaissent me diront que j’ai trouvé chaussure à mon pieds, le jour où j’ai rencontré M. X. Je suis rollercoaster notoire. J’ai eu davantages d’occasion de briser le coeur d’un homme que de faire briser le mien. Je me retirais de la relation bien avant qu’on en arrive à ma peine. Je m’organisais, étrangement peut-être mais réelle, à haïr, ou du moins à trouver moins important la personne avec qui j’étais pour ne pas avoir mal.

La peur du rejet ! Ce qui a fait que je n’ai pas souvent été rejeter. J’ai pourtant eu beaucoup de peine pour des garçons qui me brisaient le coeur, mais je ne leur laissais jamais savoir. Fierté ou manque de transparence ou tout simplement que je me mentais à moi-même.  Tant et aussi longtemps que l’on croit encore nos conneries, que notre vie ne devient pas obsessive en ce qui concerne une personne qui ne veut pas de nous, ça peut aller. Ma copine m’a dit hier tout simplement entre deux petites gorgées de bière que je « rationnalisais » trop et que je devrais juste me laisser aller.

Wow ! Ça été tout un choque. Je ne l’ai pas vu venir. Elle ne parle pas beaucoup, mais quand elle parle. Wow! Elle est breathtaker! Elle m’a demandé quand j’avais vu M. X. la dernière fois. Ça fait près de deux ans et je pense encore à lui. à ce que je n’ai pas de correcte, à ce que j’aurais du dire et surtout aux hommes que j’ai rencontré à qui je me suis plus souvent ouverte qu’avec lui, que je voyais parce que je le cherchais lui.

C’est simple mais si compliquer. Il y a tant de choses à dire sur ce sujet. Par exemple que je l’ai probablement aimé dès le premier regard, mais qu’il m’a fait dès le premier instant. La première fois que son regard de braise s’est penché sur moi, j’aurais du savoir que je serais perdue. Qu’il me rendrait complètement folle. D’amour  oui, mais il a fait ressortir des sentiments que j’aimais moins de moi. J’ai revécu ce que j’avais vécu lors de mon tout premier coup de foudre. Chaleur, angoisse, anxiété, manque d’assurance, en fait manque complet d’estime de soi. Ce n’était pourtant de leur faute mais je ne pouvais pas m’imaginer que quelqu’un aussi intéressant et aussi beau puisse s’intéresser à moi.

Je les ai vu comme des Superhéros ou comme des vedettes d’Hollywood, inaccessible. Et pourtant, c’était bien moi qu’ils voulaient. J’arrête dès maintenant de parler des deux. Ils sont très différents et le premier est tout simplement une merde. Par contre le deuxième… il me fait encore de l’effet comme au premier jour, sans que je sache pourquoi. Pourtant, ça fait très longtemps que je ne l’ai pas vu. Il me manque parfois, et j’aimerais pouvoir le voir.

Je trouve ça d’autant plus difficile, que j’ai l’impression qu’il ne m’a pas donné ma chance. Il n’a jamais réellement voulu savoir qui je suis. Peut-être qu’il avait peur lui aussi. Je n’étais certainement pas un bon pari ni un bon parti mais j’aurais quand même aimé que l’on se voit au moins comme amis, parfois. J’aurais aimé aller au cinéma avec lui. J’aurais aimé aller voir une exposition, aller à New York, visiter d’autres pays.

C’est encore plus dure de lui en vouloir à lui. Même malgré la maladie, il m’a écrit. Il me demandait si je voulais qu’il vienne me voir. J’ai dit NON. Encore une fois par fierté, par innocence et naïveté. Je vieillis mais je suis comme une adolescente dans mes relations amoureuses. Ou plutôt dans mes non-relations amoureuses. On pourrait plutôt dire les non-évènements amoureux qui m’arrivent. Je manque de maturité dans cet axe de ma vie, c’est probablement le seul. C’est une grosse faiblesse, une grande tare mais je n’y peux rien.

Je me suis rendue compte que je ne suis pas la seule. La différence entre les autres et moi c’est que les autres, elles vont prendre leur chance. Elles vont agir pour changer la situation. Pas moi. Je suis plutôt du genre à laisser faire, s’il ne veut pas me voir, je ne vais quand même pas lui mettre de la pression. Peut-être que je devrais.

Au lieu de dire à M. X. que je l’aimais, je n’ai tout simplement rien dit. J’ai fait ma fière, celle à qui rien n’arrive de mal, celle qui peut tout vaincre et surtout celle qui n’a besoin de personne. Mais tout ça est complètement faux. C’est dommage. Je sais qu’il existe quelqu’un pour moi. J’aimerais être sur que je vais le rencontrer un jour.

Une amie me disait, mais tout le monde l’a déjà dit et l’a déjà vécu, que l’amour, le vrai, arrive toujours quand on s’y attend le moins, sans que l’on cherche. J’espère juste que je n’ai pas fait en sorte que cet amour véritable ne m’arrive pas.